Tous accros au sucre ?

25 à 35 kg de sucre consommé par an et par personne en France : 82 g par jour soit environ 20 cuillères à café et 10 fois plus qu’il y a un siècle. En mars 2015, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de ramener l’apport en sucres libres à moins de 10% de la ration énergétique totale chez l’adulte et l’enfant afin de « réduire le risque de surpoids, d’obésité et de carie dentaire » et encourage même de descendre en dessous de 5% (soit 25 grammes c’est-à-dire 6 cuillères à café environ par jour). Et si on faisait le point sur notre consommation ?


Qu’est-ce que le sucre

Le sucre appartient à la famille des glucides qui ont un rôle principalement énergétique. Ils constituent en effet la source d’énergie la plus rapidement utilisable par l’organisme et sont impliqués dans l’anabolisme des protéines. On peut les classifier en sucres simples : le glucose, le fructose (dans les fruits frais et secs, le miel…), le saccharose (dans le sucre de canne ou betterave) ou sucres complexes notamment l’amidon et les fibres (pâtes, riz, pain, céréales, certains légumes frais ou encore les légumes secs).

 

Pourquoi autant de sucre ?

Le sucre est devenu synonyme de fête : un beau gâteau est partagé pour les anniversaires, un délicieux dessert sucré clôture un bon repas, on fait des pièces montées pour les mariages, des crêpes pour la chandeleur et on mange des chocolats à Pâques… Et nous sommes conditionnés dès notre enfance au sucre en guise de récompense : un bonbon pour soulager un bobo, un goûter réconfortant après une journée d’école et même la menace d’être privé de dessert si on n’est pas sage…

Le sucre est réconfortant, rassurant, régressif. Si notre consommation a tant augmenté c’est aussi parce que beaucoup des sucres que nous consommons aujourd’hui sont « cachés » dans des aliments transformés par l’industrie. Même des aliments « non sucrés » contiennent du sucre.  Par exemple, une cuillère à soupe de ketchup ou une boite de tomates pelées/entières contient environ 4 grammes de sucres (environ une cuillère à café). C’est également le 2e ingrédient du bouillon cube. Il y en a même dans la charcuterie vendue sous vide en supermarché.

 

Qu’est-ce qu’on réduit ?

L’objectif n’est pas de se priver de l’énergie des glucides : ce serait plutôt de se réapproprier sa nourriture et d’avoir conscience de ce que l’on mange. On limite donc tous les sucres cachés, les sucreries, les bonbons et autres viennoiseries et pâtisseries et on garde le riz les pâtes, la semoule, le pain, les pommes de terres… en privilégiant les céréales demi-complètes ou complètes pour les fibres.

 

Et les édulcorants  ?

Est-ce que l’on s’autorise l’aspartame ou la stévia dite pourtant naturelle ? L’inconvénient lorsque l‘on consomme des édulcorants c’est d’abord que notre corps reçoit un message erroné : il se prépare à recevoir une dose de carburant glucidique et se met en marche pour gérer cette dose énergétique et finalement il ne reçoit rien ! Et en plus nous conservons une forte appétence pour le sucre.

Les fruits ?

Oui forcement les fruits sont sucrés mais si on les mange frais et entiers, les fibres contenues dans le fruit permettent de mieux assimiler les sucres présents également. Nous sommes capables de consommer deux ou trois pommes/oranges dans un jus pressé mais la même quantité de fruits frais entier en une seule fois c’est une autre affaire ! Dans le jus, tous les sucres sont concentrés, alors dans le fruit entier vous avez aussi les fibres.