Prenez soin de vos intestins

L’intestin partie de notre tube digestif un peu honteuse est désormais sous le feu des projecteurs. Son rôle sur notre santé n’est plus à prouver et les recherches continuent. Quel est son rôle et comment en prendre soin ?


Ce qu’on appelle communément intestin est en fait un long segment du tube digestif qui relie l’estomac à l’anus. Il est constitué de l’intestin grêle, du colon ou gros intestin, du rectum et de l’anus. Il a un rôle essentiel puisqu’il permet l’assimilation des nutriments provenant de l’alimentation dans le sang et le reste de l’organisme.

La flore intestinale

C’est au niveau de nos intestins qu’on trouve la flore intestinale appelée aussi microbiote. Elle est constituée de cent mille milliards de bactéries soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps ! Chaque personne a une empreinte bactérienne spécifique. Le microbiote d’un individu se constitue dès sa naissance, au contact de la flore vaginale (accouchement voie basse) ou des micro-organismes de l’environnement (césarienne). Il évolue ensuite en fonction de la diversification alimentaire, du niveau d’hygiène, des traitements médicaux reçus et de l’environnement. Et son champs d’action est de mieux en mieux connu. On sait désormais qu’il joue un rôle dans les fonctions digestives : il permet la bonne absorption des nutriments et minéraux (bêta carotènes, calcium, zinc…) la synthèse des vitamines (B12, B6, B9 et aussi K), des acides aminés et des enzymes, etc. Il joue également un rôle dans les fonctions métabolique, immunitaire (80% du système immunitaire se trouve dans notre intestin) et neurologique (l’intestin notre deuxième cerveau). En conséquence, la dysbiose, c’est-à-dire l’altération qualitative et fonctionnelle de la flore intestinale, est une piste sérieuse pour comprendre l’origine de certaines maladies inflammatoires, certains troubles psychiques, stress, dépression mais aussi maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…). Cette thématique est devenue centrale pour la recherche biologique et médicale.

Comment en prendre soin ?

En mastiquant (20 à 50 fois par bouchée), la digestion commence dans la bouche. En ayant une alimentation variée riche en vitamines, minéraux (fruits, légumes, graines germées…) et en fibres (céréales non raffinées, légumineuses). En évitant la constipation. En essayant de diminuer son stress. En évitant les excès alimentaires notamment d’aliments dit à colles : laitages (crème fraîche, beurre, fromage, glaces), les lipides d’origines animales (viandes grasses, charcuterie), les huiles raffinées et fritures et tous les excès glucidiques en particulier les sucres blancs ou roux industriels, les confiseries, les céréales à gluten et le chocolat au lait.

Ces aliments sont normalement éliminés par le foie et l’intestin mais les excès seront éliminés par la peau (acné, eczema suitant…), les voies respiratoires (rhume, bronchites, sinusites…), les voies vaginales (pertes blanches…). En buvant suffisamment tout au long de la journée.

Attention également à la prise de certains médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, laxatifs, antiparasitaires …). Il suffit de penser à régénérer la flore après ou pendant le traitement médical.

Nettoyer et régénérer

Pensez aux cures végétales saisonnières, aux cures de charbon végétal « activé » (à prendre à distance des médicaments ou contraceptifs oraux), de chlorophylle (sous formes de jus verts ou en compléments), de propolis ou encore de zéolithe activée. Vous pourrez avoir recourt également aux probiotiques et prébiotiques. N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre naturopathe ou thérapeute.