La vitamine D
Si nos principaux besoins en vitamines peuvent être couvert par notre alimentation, il n’en est rien pour la vitamine D ! C’est sans doute pourquoi plus de la moitié de la population française est en carence. Quel est le rôle de cette vitamine si particulière et comment trouver un apport suffisant ?
Qu’est-ce que c’est ?
La vitamine D ou calciférol, appartient au groupe des vitamines liposolubles (solubles dans les graisses)
Elle joue un rôle majeur dans la croissance et la minéralisation osseuse : elle intervient dans l’absorption intestinale du calcium et du phosphore ainsi que dans leur réabsorption au niveau des reins. La carence en vitamine D peut provoquer des problèmes de rachitisme chez les enfants ainsi que des pertes osseuses chez l’adulte entraînant une augmentation des risques de fracture, risque d’ostéomalacie.
Longtemps cantonnée à ce seul rôle, elle apparaît aujourd’hui comme une vitamine aux multi potentialités puisqu’elle est impliquée dans de nombreux processus physiologiques. On trouve des récepteurs de vitamine D répartis dans plusieurs endroits de l’organisme au niveau du système cardio vasculaire, du système nerveux, de la peau, du pancréas et également du système immunitaire.
Les sources de vitamine D
La vitamine D se distingue des autres vitamines par sa double origine : un tiers de notre vitamine D est apporté par l’alimentation et le reste résulte d’une synthèse impliquant la peau et les UVB.
Dans notre alimentation, on la retrouve sous 2 formes : la vitamine D2 ou ergocalciférol d’origine végétale produite essentiellement par les végétaux et les champignons et la vitamine D3 ou cholécalciférol d’origine animale. On la trouve essentiellement dans les huiles de foie de poissons, dans certains poissons gras (saumons, sardines, harengs, maquereaux), dans le jaune d’œuf ou encore dans le foie.
La principale source de vitamine D3 est bien la synthèse endogène qui se déroule au niveau de l’épiderme, après une exposition au soleil et notamment grâce aux UVB. Elle est réalisée à partir du 7-déhydrocholestérol, un dérivé du cholestérol, présent dans l’organisme. L’énergie fournie par les rayons UVB permet sa transformation en pré-vitamine D3, qui sous l’intervention du foie puis du rein, se transforme en vitamine D3 active. Cette synthèse de vitamine D est donc étroitement liée à l’exposition solaire. Et cette source est très variable en fonction de l’ensoleillement (la saison, la latitude et l’altitude…), du phototype, de l’âge… Au-delà du 35e degré de latitude nord, comme en France métropolitaine, la capacité de synthèse est considérée comme nulle ou quasi-nulle entre novembre et février. Si sur cette période on utilise les réserves de l’été, elles ne sont malheureusement pas toujours suffisantes ; c’est pourquoi plus de la moitié des Français serait d’après une étude de l’Inserm en déficit de vitamine D.
Pour savoir où vous en êtes une simple prise de sang suffit. En cas de carence, privilégiez une alimentation riche en vitamine D, une exposition régulière et raisonnée pendant la période estivale (voir article de juin). Parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou votre naturopathe qui pourra vous conseiller une supplémentation hivernale. Privilégiez un apport quotidien.
Apports Nutritionnels Conseillés (ANC)
Ils sont de 5 µg/j chez les adultes et les enfants de plus de 3 ans et 10-15 µg/j chez la personne âgée.
Sources : Dr Houssin, Brigitte. Vitamines D mode d’emploi Thierry Souccar Edition, 201. 128p. Nature et vitamines. ISBN 978-2-916878-81-2; HAS, utilité clinique du dosage de la vitamine D; J.-F. Landrier, la vitamine D, vitamine ou hormone ?, EDP sciences 2014